Point Brexit

avril 13, 2017



L’article 50 du Traité sur l'Union européenne (TUE) a été déclenché, le gouvernement de Theresa May doit maintenant faire face à la réalité !

Le Home Office est tellement submergé par les demandes de "resident permit" et de naturalisation qu'il est en train de recruter 325 "caseworkers". Une section "UK residency for EU citizen" a également été créée sur le site www.gov.uk : vous pouvez y faire en ligne la demande de résident permanent, mais attention, le formulaire en ligne n'est utilisable que pour les situations relativement simples. Si votre situation est un peu complexe, vous pouvez télécharger le formulaire papier, plus complet. 

En raison du manque de visibilité sur le sort des Européens, certains d'entre eux planifient le retour dans leur pays d'origine, et c'est un phénomène qui affecte tous les secteurs d'activité, dont les grand groupes financiers ! Le milieu médical est également impacté : depuis le vote du Brexit, les personnels médicaux d'origine européenne reconsidèrent leurs positions, et un certain nombre d'entre eux décidant de rentrer en Europe, on se demande ce qu'il va se passer... Rappelons que 5% du personnel médical travaillant pour le National Health Services ne sont pas natifs du Royaume-Uni mais ont la nationalité d'un pays membre de l'UE.

Dès que je sors de Londres, je me rends compte à quel point le pays est vraiment "pro-Brexit". De nombreux britanniques réutilisent les arguments de Nigel Farage, disant qu’ils payent trop à l’Europe, qu’ils se porteront mieux sans elle ! A ces occasions, je ne me sens pas tellement bienvenue, comme lorsqu'un fonctionnaire m’a dit que je n'avais qu'à rentrer en France et donner ma société a mes employés britanniques...  J'ai préféré m'abstenir de lui répondre !

La mobilisation des "remainers" continue cependant ! Le rassemblement à Londres le 25 mars dernier a été un succès, malgré le mauvais timing. Car suite aux attentats, impossibilité d’accéder à "Parliament square", ce qui n'a pas stoppé les "European supporters".

Contrairement à de nombreux pays, le Royaume-Uni n 'a pas de constitution écrite, leur législation est simple et incrémentale. De ce fait, le Royaume-Uni est relativement dépendant de la législation européenne qui lui sert de référence depuis des décennies. La sortie de l'UE va obliger le pays à réécrire et convertir plus de 40 ans de législation !
Comment cela va-t-il être fait ? Il semblerait que Theresa May et son gouvernement souhaitent utiliser la "great repeal bill", qui donne le pouvoir au gouvernement et non pas au parlement.

Quant à notre sort, il est possible que Theresa May s'assouplisse un peu sur la question de la libre circulation des ressortissants Européens, et en prolonge la durée.

Pour suivre l'actualité du Brexit, je vous invite à visiter le site Europeans in the UK qui fait chaque jour une revue de presse sur le Brexit dans sa section "news".





You Might Also Like

0 commentaires